le 28 avril 2020 dans mort

cet arbre va être abattu, il a le tronc ouvert, des blessures, des cicatrices, des cavités, si marquées que les enfants, qui chaque jour le prennent d’assaut, trouvent appui pour y grimper ; c’est son chant du cygne, il s’en ira, bourré de caresses de petites mains, de petits pieds
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le 28 avril 2020 dans société
j’adore les maisons qu’on a prolongées à l’arrière, qu’on a agrandies d’un tambour, d’une galerie, d’un hangar, ou d’un solarium, voire d’une serre, bricolés le plus souvent avec de la tôle, du contreplaqué, de vieux châssis, bric-à-brac débordant de poésie
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le 28 avril 2020 dans société

on n’a rien appris
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le 27 avril 2020 dans société

le chat s’étire sous la clôture et s’assied, attend des caresses que je ne lui donne pas, me tourne le dos, et monte dans l’ombre
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le 23 avril 2020 dans société
vanessa suit le point de presse quotidien des autorités, à l’affût d’une tautologie, d’une maladresse d’expression dont elle fera ses choux gras sur son fil ; louis-philippe vitupère contre les fonctionnaires en charge des programmes d’aide aux artistes ; autrement, c’est plutôt calme, le moral se dégrade
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le 19 avril 2020 dans littérature

je vais t'écrire une lettre
seulement je ne sais pas laquelle
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le 19 avril 2020 dans littérature
nora a réussi son casse-tête
karim lit de la poésie
véronique rapporte un mot d’enfant
hélène tire la langue
lucie photographie des gants perdus
pierre-alexandre apprend à faire de la soupe
éli reçoit des nouvelles du liban
dominique joue à la maîtresse d’école
denise ne se sent pas vieille
confinement
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le 19 avril 2020 dans société

cet érable du parc, toujours premier à fleurir
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le 18 avril 2020 dans société
dans la corniche de la maison d’en face, il y a (au moins) deux nids, l’un d’étourneaux et l’autre de moineaux ; leur entrée est minuscule, une fente, à peine visible ; la précision avec laquelle ces oiseaux en vol s’y engouffrent est proprement stupéfiante
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le 17 avril 2020 dans littérature

je barbouille l’écran de fausses pistes
des cartes en lambeaux pendent aux épines
à l’instant précis du lever du soleil
deux étourneaux chacun au sommet d’un érable
à quinze mètres l’un de l’autre
en solitude et salutation
dans le ciel des avions vides
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le 16 avril 2020 dans société

les étourneaux s’arrachent les débris des plants de tomate de l’été passé
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le 15 avril 2020 dans société

la construction reprend, le nombre de nids en chantier grimpe en flèche
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le 14 avril 2020 dans société
retour à l’anormal, dites-vous ?
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le 13 avril 2020 dans littérature
qu’il me soit permis de dénoncer (une fois de plus) cette vision petite-bourgeoise de la littérature qui en attend récréation, soulagement, transport à peu de frais
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le 7 avril 2020 dans société
comprenez-nous maintenant ce que traversent les exclus, les marginaux, le sentez-vous ?
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le 5 avril 2020 dans société

et c’est la vie qu’on sacrifie pour sauver la vie
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le 4 avril 2020 dans littérature
courir de fenêtre en fenêtre, guetter un signe, une solution, et ne rien voir de ce qui est là, dehors, l’éclat du ciel ou la profondeur de la nuit
le seul abri sûr, c’est le corps que nous avons
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le 4 avril 2020 dans société

la situation me prive de petits plaisirs, fouiner à la librairie, m’arrêter au café, je tâche de m’en donner d’autres
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le 2 avril 2020 dans société

les enfants et les moineaux sont d’excellents professeurs de joie
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