banquet
il n’y a que nous dans le train
au bord de la rivière
on se soûle de pollen
s’empiffre de tiges
le temps se détricote
pour vrai
au retour un pic-bois
la fontaine
déjà oxydée
il n’y a que nous dans le train
au bord de la rivière
on se soûle de pollen
s’empiffre de tiges
le temps se détricote
pour vrai
au retour un pic-bois
la fontaine
déjà oxydée
le temps manque, on voudrait admirer les cieux, les nuages, patauger dans l’eau, s’adosser aux arbres, toucher leurs feuilles, renifler les fleurs, partout, il y a trop de sensations, le corps peine à les contenir
j’ai emprunté à la bibliothèque un recueil d’un poète que je ne connaissais pas, né voici un siècle, et qui disait mener un combat acharné contre la vieillesse, la déchéance et la mort ; devinez qui gagne
je relis de vieux billets, je ne sais pas si je dois me désoler de radoter, ou applaudir ma constance
mains, avant-bras égratignés, rapport aux épines, aux ronces, aux aiguilles d’épinette, de la terre sous les ongles, d’un printemps à l’autre la félicité
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© 2021 Mario Cyr