quart
quelques papillons
des timbres des visas
derrière un comptoir
des rêves enragés
texter d’amour
confusément
ce n’est pas comme ça
qu’ils voyaient leurs 25 ans
quelques papillons
des timbres des visas
derrière un comptoir
des rêves enragés
texter d’amour
confusément
ce n’est pas comme ça
qu’ils voyaient leurs 25 ans
j’écris : je rapporte du réel comme le chien la balle
sortir faire une course, longer la voie ferrée, croiser une jeune marmotte
une promenade en nature, à mon âge, c’est comme choisir une urne, c’est envisager l’après
pour admirer le fleuve, on peut se rendre à kamouraska, ou au bout de la rue amherst
je lui dis : tu as une petite rougeur au coin de l’œil, il se regarde dans son téléphone
je suis débordé, tout entier occupé à l’étude de graves questions : l’évaporation des dernières langues de neige, la formation des fleurs d’érable rouge, les allées et venues des mouettes et des corneilles…
le petit considère le grilled cheese avec scepticisme : j’ai pas faim, sa mère sépare les deux tranches de pain, lui en présente une : tiens, c’est de la pizza, il n’y voit que du feu, croque avec gourmandise
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© 2021 Mario Cyr