rumeur
mot gravé dans la chair du poisson
l’acajou du meuble
ils te diront que j’ai froid
que je mendie à la bouche de métro
ne les écoute pas
je serai à gauche du silence
un collier de fleurs au cou
artificielles
mot gravé dans la chair du poisson
l’acajou du meuble
ils te diront que j’ai froid
que je mendie à la bouche de métro
ne les écoute pas
je serai à gauche du silence
un collier de fleurs au cou
artificielles
on m’envoie des messages que j’ai du mal à décrypter
nous assistons à une fête, fascinée, elle observe la belle jeunesse, comme elle se plaît à l’appeler, je la connais depuis 30 ans, je lis dans sa pensée, se sentir si proche, se savoir si loin
ni tristesse ni nostalgie, seulement le piquant d’une expérience de vérité
à la une des médias le conditionnel occupe une grande place, on ne transmet plus de nouvelles, mais un magma d’hypothèses, de prévisions, de risques, de menaces
j’aime l’idée qu’on puisse être mélancolique de formation, c’est-à-dire que des valeurs trop strictes (j’allais dire : tragiques) installent chez l’enfant la peur, le regret, la haine de soi
le peu de spontanéité et d’enthousiasme dont je suis capable, je le dois aux anges délinquants qui ont croisé ma route
on répète que le livre est mort et pourtant quiconque possédant un minimum de notoriété veut en publier un
il existe une intelligence extraterrestre, à preuve elle ne nous répond pas
excusez-moi monsieur, pouvez-vous me prendre dans vos bras ?
j’ai reçu aujourd’hui un très beau commentaire sur mon recueil de poésie, ça va comme suit : aaaaaawwwwww
je ne savais pas qu’il fallait reculer l’heure au-dessous de zéro
j’imagine ta vie sans moi
comme une pub de bière
d’assurance ou d’armoires
de cuisine
hier soir bar étudiant
lampions pintes de bière
chair de poème
forme de la lettre
ce matin signal de repli
embellir le repaire
virevoltent les dernières feuilles
du cahier de mon arbre
les rainures de coroplast d’une pancarte électorale retiennent l’eau de pluie, quand vous la retirez à la fin de la campagne, vous risquez d’être copieusement arrosé, j’en ris au lieu de sacrer
ton blogue, me dit-il, manque de mordant, ah bon ?
aller au théâtre avec quelqu’un qui en fait, c’est comme entrer dans une librairie avec un écrivain
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© 2021 Mario Cyr