congé
commerces fermés = rues désertes, d’où il est permis de conclure que nos contemporains ne sortent que pour affaires
commerces fermés = rues désertes, d’où il est permis de conclure que nos contemporains ne sortent que pour affaires
mes amis m’appellent le vieux catho, il y a du vrai là-dedans, j’ai beau ne pas croire, reste que toute mon enfance a baigné dans l’eau bénite, la religion m’a marqué, au fer, avec son lot de mythes, de bêtises, sa conception binaire de l’existence, le bien, le mal, le ciel, l’enfer, qui conditionnent encore, malgré moi, certaines de mes réactions, s’arracher demande de la patience
la solution d’un problème en amène un nouveau
transmettre, oui, mais quoi ? des aptitudes, des connaissances, des intérêts ? la passion du hockey, du baseball ? ou une sensibilité, une part de vérité, un mode d’appréhension du monde ?
une fois encore, je résiste à la frénésie de consommation de fin d’année, d’autant mieux que je n’ai pas une cenne
un rien, je redeviens le garçon insuffisant, soucieux, quelque chose, la peur, m’empêche de grandir, de célébrer
nattes d’injonctions
nerfs étouffés
tissus nécrosés
personne ne revient
le total au tableau
des mains coupées
mes baisers retenus
la plainte d’argent
je sais, je ne suis pas facile à aimer, certains s’y obstinent pourtant, admirables, je les salue et les embrasse
je l’ai dit, je l’ai écrit : le silence, ça n’existe pas, aussi loin qu’on aille, si profond qu’on se cache, il y a toujours le bruit d’un ruissellement, d’un déplacement de terre ou d’air, un craquement, un chant, un pouls, même entre ceux qui se taisent, il n’y a pas de vide, mais une gêne, un embarras ou, au contraire, une concorde parfaite, il y a parole, et sens, tout le temps
chaque plein d’essence, vous larguez un obus sur un convoi d’enfants
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© 2019 Mario Cyr